samedi 29 mai 2010

JEAN 16.12-15 (Trinité)







12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les supporter maintenant. 13 Quand le défenseur sera venu, l'Esprit de la vérité, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu et vous annoncera les choses à venir.
14 Il révélera ma gloire parce qu'il prendra de ce qui est à moi et vous l'annoncera.
15 Tout ce que le Père possède est aussi à moi; voilà pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi et qu'il vous l'annoncera



Chers frères et soeurs,

Est-ce que l'un de vous pourrait nous donner en quelques mots une explication concrète de ce qu'est la Trinité?
Et oui, ce n'est pas facile! Et ce n'est pas facile, une semaine après la Pentecôte, de prêcher sur ce thème. Pensez-donc: un sermon, c'est 20 minutes, même pas dix minutes par personne de la Trinité!!
C'est pour cela je crois que beaucoup de pasteurs évitent en fait de prêcher sur le sujet lors du dimanche de la Trinité (sans parler même de ceux qui n'y croient plus...). D'autres s'y aventurent, et beaucoup s'empêtrent dans ce qui n'est plus des sermons, mais des mini-cours de théologie dogmatique. Effort assez vain...
C'est vrai qu'il est difficile de prêcher sur la Trinité et qu'il est encore plus difficile de précher sur elle de façon juste et utile. Le mystère qu'elle représente est tellement grand que l'Eglise n'a pas fini, après 2000 ans, de le sonder et de l'interroger. Pourtant, notre foi est là, qui affirme que notre Dieu est un Dieu unique en trois personnes, Père, Fils et Saint Esprit.

Je me demandais déjà comment j'allais aborder la question quand la réponse est venue d'une discussion que j'ai eue récemment sur le sujet du baptême avec l'une d'entre nous. J'ai dit à un moment « il n'y a pas de baptême catholique ou protestant, c'est Dieu qui baptise et nous sommes baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». Et oui, le baptême, qui est la première manifestation de l'Evangile dans nos vies est un fait trinitaire. En fait, notre vie chrétienne toute entière est trinitaire. C'est pour cela que nos cultes commencent par l'invocation au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Alors, mieux comprendre, l'Evangile, pour mieux comprendre le message que Dieu nous adresse, replongeons-nous dans ce mystère de la Trinité.

Ce mystère, il est difficile à comprendre. Je me souviens avoir eu des amis juifs ou musulmans interessés par la foi chrétienne ou simplement curieux qui me disaient leur perplexité. Comment peut-on parler d'un Dieu un mais trine?
Il faut reconnaître que nous autres chrétiens compliquons parfois encore les choses. A l'intérieur de l'Eglise, certaines spiritualités insistent plus sur une personne de la Trinité que sur els deux autres.
Par exemple, certains mettent en avant le Père et tournent leurs regards vers un vieil homme barbu vivant dans les nuages et souvent assez terrible (il me semble qu'un certain calvinsime très traditionnel penche de ce côté). Et puis il y a ceux dont Jésus est « l'ami fidèle et tendre » comme dit le vieux cantique (je pense que la tradition luthérienne, évangélique et libérale se retouve dans ce christocentrisme). Enfin, n'oublions pas nos frères pentecôtistes et charismatiques qui insitent avec tant de force (et parfois de déséquilibre??) sur l'action du Saint-Esprit.
Le danger avec tout ceci est de limiter Dieu à une seule personne ou à faire croire que les trois membres de la Trinité sont incapable de faire du travail d'équipe. Parfois encore nous donnons l'impression d'avoir en fait trois diex travaillant de concert. Or, on sait que les débats et les polémiques touchant à la Trinité ont toujours été parmi les plus vives au sein de l'Eglise.

Mais au delà de ces questionnement théologiques (qui sont importants et même fondamentaux) nous avons une autre raison de nous approcher du mystère trinitaire. J'espère que nous venons au culte pour mieux connaître Dieu. Nous voulons le connaître plus intimement. Et, assoiffés que nous sommes, nous nous retrouvons avec ce puzzle de 2000 pièces!

La difficulté de ce puzzle est qu'il nous met en face de qui Dieu est, de ce qu'il est et de ce qu'il fait. La Trinité nous fait approcher l'être même de Dieu, ce qu'on appelle «ontologie » (à ressortir dans les dîners). Nous somems donc sur un terrain glissant, très glissant.
« Seul Dieu parle bien de Dieu » disait Pascal. Nous courons toujours le risque de faire Dieu à notre image. La foi chrétienne a toujours affirmé dépendre d'une révélation. Nous n'imaginons pas Dieu: c'est lui qui choisit de se révéler à nous et de nous dire qui il est, et il nous est impossible de vouloir aller plus loin.
Nos esprits humains ont un problème, une limitation dont nous sommes de moins en moins conscients: ils ne peuvent imaginer ou concevoir que dans le cadre de ce qu'ils connaissent. Or Dieu est le tout-autre, tellement radicalement différent de nous qu'il nous serait impossible de concevoir même qu'une partie de son identité s'il n'avait pas choisi de se révéler.
Je ne suis pas en train de vous dire que notre raison et notre logique ne peuvent pas nous être utiles en tant que chrétiens. C'est juste qu'elles ne peuvent pas tout faire. Si j'utilise un marteau pour planter des clous, tout va bien. Si j'utilise un marteau pour peindre, rien ne va plus. Il faut rester dans les limites imparties.
Nous risquons toujours d'enfermer Dieu dans nos systèmes (y compris ceux de certaines orthodoxies), le mystère trinitaire nous rend humble et nous rappelle que nous ne pourrons jamais prétendre saisir complètement qui Dieu est. Il nous aide à comprendre les limites de notre raison et celles de notre langage.

Je crois qu'une des clés de notre problème réside dns le fait que, dans la Trinité, Dieu nous dit qui il est à travers ce qu'il fait. Dans la Trinité comme dans la Bible nous voyons l'histoire de l'amour de Dieu pour nous. Dieu sa it que nous ne pouvons pas saisir toute la profondeur de son être. Alors il se dévoile à nous en agissant dans nos vies. Le fil rouge de la Bible, c'est un Dieu qui se montre en Jésus-Christ au peuple qu'il s'est choisi.
Nous sommes mis face à l'amour de Jésus Christ et à celui qu'il nous invite à appeler « notre Père ». La semaine dernière, en nous disant que l'Esprit nous fait dire « Abba, père » à Dieu, Paul nous faisait comprendre que ce langage, encore une fois, n'est pas là pour nous dire que Dieu est un vieux barbu mais pour insister sur l'intimité que le Seigneur veut avoir avec nous, comme un père avec ses enfants.
Dans notre texte d'aujourd'hui, Jésus nous dit que lui et son Père nous enverront l'Esprit pour nous enseigner et nous guider. Nous voyons donc un travail commun au sein de la Trinité, au sein de nos vies. Et s'il n'y avait pas ce contexte de l'intervention d'un Dieu aimant dans nos vies, la Trinité ne serait qu'un concept vide de sens. On peut dire que Dieu est ce qu'il fait.
En dehors de cela, l'idée même de Trinité serait inutile.
Mais si nous nous replaçons dans la perspective de l'action de l'amour de Dieu dans notre monde, alors la Trinité décrit un Dieu qui dépasse de loin tout ce que nous pouvons demander et penser.


Un Dieu qui donne sa vie pour sa création qui s'est détournée de lui.
Un Dieu qui utilise l'amour et non pas la force pour changer cette création de l'intérieur et non pas seulement de l'extérieur.
Un Dieu qui n'est pas réfugié dans les nuages mais qui est présent et actif dans cette vie-ci.
Un Dieu qui n'existe pas seulement dans ce qui est splendide et/ou puissant, mais aussi dans ce qui est laid, pauvre ou méprisé.
La Trinité, c'est l'hsitoire d'un Dieu inattendu, qui vient nous surprendre en agissant dans des lieux inattendus de façon inattendue.

Voilà pourquoi, pour en revenir au début, notre baptême est un histoire trinitaire. Le baptême nous relie notre histoire à l'histoire de Dieu et de son oeuvre dans notre monde. Certains spécialistes regrettent que l'on ait traduit « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » et préfèreraient « dans le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».
La baptême nous fait entrer au coeur de l'identité et de l'action de Dieu. Nous entrons dans l'histoire où Dieu a envoyé son Fils unique pour témoigner de sa grâce et cette grâce, nous sommes appelés à la recevoir et à en être les témoins. Le baptême nous invite à nous attendre à la présence de Dieu dans nos vies, à la présence de notre Abba, de notre Père. Si nous recevons les promesses de notre baptême, nous expérimentons la foi, l'espérance et une vie nouvelle par le Saint-Esprit. La Trinité reste un mystère parce que nous n'arriverons jamais à la mettre en équation dans un livre de théologie, mais elle est vraie et agit dans nos existences! C'est l'hsitoire de cette action que nous célébrons ce matin et les autres jours. Et cette célébration, c'est simplement recevoir et vivre l'Evangile, la Bonne Nouvelle du Père qui nous a créés, du Fils qui nous a sauvés et de l'Esprit qui est là pour nous consoler et nous guider.

dimanche 23 mai 2010

ACTES 2.1-11 (Pentecôte, extrait)







2 Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble au même endroit.
2 Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent violent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis.
3 Des langues qui semblaient de feu leur apparurent, séparées les unes des autres, et elles se posèrent sur chacun d'eux.
4 Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues, comme l'Esprit leur donnait de s'exprimer. 5 Or il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux venus de toutes les nations qui sont sous le ciel.
6 A ce bruit, ils accoururent en foule, et ils furent stupéfaits parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue.
7 Ils étaient [tous] remplis d'étonnement et d'admiration et ils se disaient [les uns aux autres]: «Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous galiléens?
8 Comment se fait-il donc que nous les entendions chacun dans notre propre langue, notre langue maternelle?
9 Parthes, Mèdes, Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée, de la Cappadoce, du Pont, de l'Asie, 10 de la Phrygie, de la Pamphylie, de l'Egypte, du territoire de la Libye voisine de Cyrène et résidents venus de Rome, Juifs de naissance ou par conversion,
11 Crétois et Arabes, nous les entendons parler dans notre langue des merveilles de Dieu!» 12 Tous remplis d'étonnement et ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres: «Qu'est-ce que cela veut dire?»
13 Mais d'autres se moquaient et disaient: «Ils sont pleins de vin doux.»




Chers frères et soeurs,

JOYEUX ANNIVERSAIRE A TOUS!!

Et oui, nous sommes aujourd'hui le dimanche de Pentecôte et nous célébrons la naissance de l'Eglise. Il y a à mon sens trois grandes fêtes dans le calendrier liturgique chrétien, qui sont toutes liées:
-à Noël, nous célébrons la naissance de Jésus, le fait que Dieu, dans son amour se soit fait homme et qu'il soit venu jusqu'à nous.
-à Pâques, nous célébrons la mort et la résurrection de Jésus. Nous nous souvenons qu'il est mort sur la Croix pour nous mais que la mort n'a pas pu le retenir et qu'il l'a vaincue.
-à la Pentecôte, nous célébrons la venue de l'Esprit Saint et la naissance de l'Eglise.
Je crois qu'il y a un mot qui résume ce qui s'est passé lors de la Pentecôte: le changement!

Est-ce qu'il y a quelque chose que vous aimeriez changer dans votre vie? Il y a des gens qui rêvent de changer de métier ou de lieu d'habitation. D'autres veulent changer de physique et perdre par exemple quelques kilos en trop. Réfléchissez bien: si vous aviez le pouvoir de changer quelque chose dans votre vie, qu'est-ce que ce serait?

Et bien, je pense qu'on peut dire que Dieu aime le changement. Ca vous surprend peut-être parce que nous imaginons souvent un Dieu immuable. C'est oublier le témoignage de la Bible. Quand Paul dit « voici, je fais toutes choses nouvelles », il parle en fait de l'action de Dieu dans sa vie. Dieu avait créé en Paul quelque chose de radicalement nouveau, et c'est ce qu'il veut faire dans la vie de chacun de nous. De même, Dieu annonce qu'il va établir une alliance nouvelle: voilà du changement!

Nous voyons deux changements majeurs dans le récit de la Pentecôte.

Le premier touche les disciples de Jésus. Au cours des derniers mois, dans nos lectures des dimanches, nous avons pu voir que les disciples croyaient bien que Jésus était le Messie et leur Sauveur, mais qu'ils n'arrivaient pas à comprendre beacoup de choses. Ils ne parvenaient pas à saisir complètement le sens de la mission de Jésus, la but de sa venue parmi les humains. Par exemple, pendant longtemps, ils ont cru que Jésus allait créer un royaume terrestre. Les disciples étaient dans la confusion, et cette confusion paralysait leur témoignage. Comment pouvaient-ils annoncer clairement ce qu'ils ne comprenaient pas clairement?

Et puis le jour de la Pentecôte est arrivé. Les disciples sont ensemble quand un phénomène extraordinnaire se produit. En fait, je crois qu'il faut préciser qu'il ne s'agit pas ici nécessairement d'une description physique de ce qui est arrivé. Le texte original emploie le « comme si »: « un bruit comme celui d'un vent violent », « des sortes de langues qui ressemblaient à des flamèches » dit aussi la Bible du Semeur. Dans le récit de Luc, il s'agit de faire une description par comparaison pour évoquer l'expérience de la communauté le jour de la Pentecôte, sans doute parce que cette expérience défiait les normes du langage, qu'elle représentait quelque chose de totalement nouveau qu'il fallait bien placer à côté de quelque chose d'autre.
L'important, c'est ce qu'exprime le verset 4: ils furent remplis du Saint Esprit.
Et le résultat en ce jour de la plénitude du Saint-Esprit a été la capacité donnée aux disciples de parler des langues étrangères qu'ils n'avaient jamais apprises.
Il y avait un grand pélerinage chaque année à Jérusalem pour la Pentecôte.
Des Juifs venaient de tous les coins du bassin méditerranéen pour adorer Dieu dans le Temple. Et c'est à eux que Pierre (et très certainement les autres disciples) ont annoncé la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ, une Bonne Nouvelle que 3000 personnes ont accepté ce jour-là (v.41).

Voyez-vous le grand changement opéré par la Pentecôte? Les disciples n'étaient plus confus; ils n'étaient plus craintifs. A présent, ils comprenaient l'oeuvre du salut et pouvaient l'annoncer. Regardez Pierre, qui deux mois plus tôt avait renié Jésus son Seigneur devant la Croix. Ce n'est plus le même homme qui prêche ce jour-là à Jérusalem!

Il y a aussi un autre changement qui s'est produit lors de la Pentecôte, et je crois que c'est de loin le phénomène le plus impressionant de cette journée. Je parle de celui qui s'est produit dans la vie de ces 3000 hommes et femmes qui ont accepté le Christ. A l'époque, la Pentecôte était une fête religieuse liée aux moissons, que l'on appelait aussi fête des Prémices (Lv 23,156-16; Nb 28.26, Ex 23.16). Ces gens, Juifs de naissance ou païens convertis au judaïsme, étaient venus adorer Dieu et obéir aux commandements de la Loi. Beacoup d'entre eux, ne vivant pas en Palestine, n'avaient sans doute jamais entendu parler de Jésus! Mais le Saint Esprit s'est servi de la prédication de Pierre et des autres pour les convaincre que Jésus était bel et bien leur Sauveur, qu'il était mort pour eux afin que leurs péchés leur soient pardonnés, que « toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée » (v.21). Ces 3000 personnes ont reçu la vie nouvelle que seul Jésus peut donner, et c'est le plus grand changement qui peut se produire dans nos vies. La Pentecôte était une fête des moissons et en ce jour Dieu a commencé une grande moisson d'âmes.

Aujourd'hui, l'Esprit Saint veut encore agir. Aujourd'hui encore, il utilise la prédication de la Parole de Dieu pour nous amener à Christ ou nous rapprocher de lui. Il utilise aussi l'eau du baptême et le pain et le vin de la Sainte Cène pour nous redonner force et confiance, comme il l'a fait pour les disciples.

Le grand changement de la Pentecôte, c'est l'irruption de l'Esprit dans la vie du peuple de Dieu et la création de cette nouvelle réalité spirituelle qu'est l'Eglise. Et l'Eglise continue d'avoir besoin de l'Esprit pour être véritablement vivante. Il y a quelques années, un pasteur anglican a suscité un scandale en déclarant dans une cathédrale « si l'Esprit Saint devait quitter cet endroit, 99% de nos activités pourraient continuer sans problème ». Terrible constat!

Je suis friand d'analyses sociologiques, mais je reste conviancu que la cause principale de la faiblesse des églises occidentales est bien d'avoir commis l'erreur de ne plus dépendre de l'Esprit Saint. Cette erreur fatale, on la retouve dans bien des milieux:

-dans une certaine frange qui se veut « progressiste » et qui n'est en fait que conformiste et on a voulu suivre toutes les modes de la société environnante, en pensant naïvement qu'ainsi nos contemporains se rapprocheraient de l'église « new look ». Echec complet.
-mais on pourrait aussi dire beaucoup d'un certain traditionalisme, refuge d'âmes inquiètes et nostalgiques d'un âge d'or qui n'a jamais existé et qui voudraient enfermer l'Eglise dans un ghetto et la paralyser dans certaines formes et certains discours devenus incompréhensibles aujourd'hui. Soyons sérieux: le contenu de notre foi n'a jamais changé, la façon dont notre foi est vécue a quant à elle évolué au cours des siècles!

Le point commun de ces deux tendances est qu'elles se confient en la sagesse humaine et font le choix de ne plus s'en remettre à l'Esprit. Nous avons terminé la semaine dernière une série de sermons sur le livre de l'Apocalypse; où l'on trouve cette phrase: « que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux églises ».
Est-ce que nous écoutons ce que l'Esprit dit à notre église du sud-Deux-Sèvres? Est-ce que nous sommes sûrs de bien reconnaître sa voix? Car l'ESprit veut guider notre église, il veut lui donner sa puissance, il veut lui offrir les dons dont elle a besoin pour devenir une communauté où l'amour est vécu et qui témoigne avec force.

mardi 18 mai 2010

APOCALYPSE 22.12-20


Alpha and Omega, Grant Innes


22.12
Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre.
22.13
Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
22.14
Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer par les portes dans la ville!
22.15
Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge!
22.16
Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin.
22.17
Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, gratuitement.
22.18
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre;
22.19
et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.
22.20
Celui qui atteste ces choses dit: Oui, je viens bientôt. Amen! Viens, Seigneur Jésus!
22.21
Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous!



Chers frères et soeurs,
Est-ce qu'il vous est déjà arrivé d'être en train de lire un livre et d'avoir quelqu'un (parent, ami) qui s'empresse de vous dire comment l'hsitoire finit? Ou bien, de vous préparer à aller voir un film et quelqu'un de vous en dévoiler tous les détails? C'est la plupart du temps assez frustrant!
Mais il y a aussi des fois où nous sommes impatients de savoir comment les choses vont évoluer: quand nous attendons le résultat d'une analyse, quand nous guettons la lettre ou le mail qui va nous dire si l'entretien d'embauche s'est vraiment bien passé ou même quand nous nous demandons à la fin d'un long hiver, quand le printemps sera là. D'ailleurs, les sites de prévisiosn météo sont parmi les plus fréquentés: on veut savoir quel temps il fera. Dans le même ordre d'idée, une radio que j'écoute assez régulièrement (et qui n'est pas d4b) fait régulièrement intervenir dans sa rubrique économique des membres de ces sociétés d'analyse et de prospective économique dont le rôle est de guider les investisseurs dans les évoloutions supposées des marchés bancaires. Et oui, là aussi on veut savoir ce que l'avenir réserve et on est prêt à payer très cher les renseignements.
Oui, dans ces cas-là, nous voulons vraiment savoir comment les choses vont tourner. Mais sincèrement, si je vous disais qu'on m'a livré durant la semaine des enveloppes portant le nom de chacun d'entre nous et sur lesquelles on pourrait lire « le plan de Dieu pour la vie de XY, avec dates complètes, de la naissance à la mort », est-ce que vous ouvririez votre enveloppe...?
Nous sommes donc pris dans un sentiment contradictoire: parfois nous désirons ardement connaître le futur (d'où le succès de l'élucubration astrologique) et parfois nous n'avons surtout pas envie de savoir ce qu'il nous réserve! Dans les deux cas, c'est parce que le futur nous fait peur.
Notre texte de ce matin nous amène aux dernières paroles de la Bible. Ce sont des paroles de réconfort adressées aux chrétiens sur le futur et la fin de toutes choses. Quand ces lignes ont été écrites les chrétiens devaient faire face à une persécution violente et cruelle.
Qu'allait-il arriver? Rome allait-elle réussir à éteindre la foi? L'Empereur ,son Etat et ses légions allaient-ils parvenir à forcer tous les habitants de l'Empire à dire que César était Dieu?
Mais ces paroles ne s'adressent pas qu'au premiers chrétiens. Elles nous parlent à nous aussi, qui vivons dans un monde chaotique et incertain, alors que l'Eglise elle-même fait face à des défis gigantesques. Le système économique fondamentalement injuste sur lequel nous avons vécu depuis des décennies va t'il s'effondrer? La nature va t'elle continuer à être pillée et détruite? Nos églises d'Europe vont-elles réussir à retrouver leur voix ou sont-elles condamnées à une marginalisation définitive?
Souvent, l'anxiété est la réaction naturelle face aux lendemains incertains. Nous sommes alors un peu comme ces enfants qui vont se réfugient dans les bras de leurs parents. Un « ça va aller, je suis là » de papa ou maman peut faire des miracles n'est-ce pas? Et bien les paroles de Jésus que nous entendons ce matin, ses dernières paroles du Seigneur dans l'Ecriture sont là pour nous rassurer et nous réconforter. Elle veulent faire naître en nous ce sentiment qu'exprime un de nos cantiques:
Le Dieu fort est mon père, qui sera contre moi?
Il entend ma prière, je puis tout par la foi.
Quand l'homme a pour refuge le Dieu qui l'a sauvé,
Il ne craint aucun juge, aucune adversité.

Il y a dans notre texte trois vérités qui peuvent venir aider les coeurs troublés et inquiets:




1. Dieu est le maître souverain de l'histoire:



Une des choses les plus angoissantes que nous puissions connaître est le sentiment que nous sommes soumis aux caprices d'un destin aveugle, que nous devons nous débrouiller tous seuls et qu'en même temps nous ne pouvons rien faire.
La foi chrétienne refuse cette idée. Nous connaissons bien les premiers mots de la Bible « au commencement, Dieu créa ...». La Génese nous montre un Dieu qui commence, mais nous pouvons parfois avoir l'impression qu'il s'est ensuite retiré, qu'il a délaissé son oeuvre, qu'il s'est retiré sur les hauteurs.
Mais Christ nous dit aujourd'hui « je suis l'alpha et l'omega, le premier et le dernier, le commencement et la fin ». L'alpha et l'omega sont la première et la dernière lettre de l'alphabet grec. Vous avez peut-être entendu quelqu'un dire un jour « j'ai tout fait de A à Z ». Ici, Dieu nous assure que c'est lui qui dirige l'histoire, qu'il est actif et présent dans notre monde, qu'il veille sur son plan et qu'il le mènera à sa fin.
Bien sûr, les hommes cherchent à contrôler l'histoire, à la façonner au gré de leurs idéologies, de ces idées qui comme le disait Brassens, « font trois petits tours, trois petits morts et puis s'en vont ». Au 20ème siècle, le communisme a voulu amener la fin de l'histoire avec l'avènement des sociétés socialistes. Echec complet. Les Nazis voulaient bâtir un nouveau Reich qui allait durer mille ans. Echec complet. On ne compte plus dans l'histoire humaine le nombre d'empires surpuissants qui se sont finalement effondrés. Non frères et soeurs, ce ne sont pas les idéologies humaines qui mènent le monde, ce n'est pas l'économie, ce ne sont pas les nations ou les races. C'est Dieu.




Il est à la fois le Créateur, le Rédempteur et celui qui amène la consommation de toutes choses. Rien ne lui échappe. Il était là à notre premier souffle, il nous dit qu'il connaît même le nombre de cheveux sur nos têtes et il veillera sur nous dans son amour jusqu'aà ce que nous ayons atteint les portes de la Nouvelle Jérusalem. Quel réconfort pour nous quand nous sommes troublés par les épreuves de la vie!



2.Christ a quelque chose à offrir



Dieu est donc présent, il est actif dans nos vies et le monde qui nous entoure.
Mais nous devons aussi voir le Seigneur avec des bras qui nous sont ouverts. Le v. 17 dit: Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, gratuitement.




Dans les versets précédents, ce sont l'Esprit et l'Eglise qui disent à Jésus « viens Seigneur ». Mais Jésus aussi nous invite à nous approcher de lui, Jésus aussi dit à chacun de nous « viens ». Cet appel,nous le trouvons en fait dans toute la Bible. 800 ans avant la naissance de Christ, le prophète Esaïe apportait déjà ce message: « tendez l'oreille et venez à moi, écoutez donc et vous vivrez! » (55.3). Cet appel, Jésus l'a bien sûr répété lorsqu'il est venu parmi nous « venez à moi vous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai le repos » (Mt 11.28); et nous pouvons aussi nous souvenir de cette parole qu'il a eue lorsqu'il était rejeté « vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie » (Jn 5.40).
Voilà pourquoi Jésus est venu, pour que nous puissions avoir la vie, pour que nos fautes soient totalement pardonnées en lui et pour que nous puissions vivre réellement, en connaissant la communion avec lui et son amour.
Cette vie, Jésus l'offre à tous. Nous l'avons peut-être déjà saisie par la foi: la vivons-nous pleinement dans toutes ses bénédictions? Voulons-nous aussi entrer dans le plan de Dieu qui veut se servir de nous pour dire à ceux qui ne connaissent pas encore Jésus « viens »?
En effet, le dernier verset de notre texte, qui est aussi le dernier verset de la Bible, dit:
Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous!
Certaines traductions lisent « que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous les saints » mais cette restriction me paraît d'une part non-conforme aux meilleurs manuscrits et surtout beaucoup trop restrictive! Nous devons, si nous sommes chrétiens, réaliser que nous ne sommes pas propiétaires de la grâce de Dieu. Nous devons bien comprendre que Dieu offre cette grâce à toutes et tous et que c'est à nous d'en être les témoins. Comment précisement? Je crois que cela dépend de notre situation personnelle et de la réalité de notre église locale, mais en tout cas, gardons nous de limiter la grâce de Dieu ou d'en exclure qui que ce soit. Jésus veut donner de l'eau de la vie, gratuitement, à tous ceux qui s'approchent de lui.



3.Plus longtemps à attendre



Je me souviens que quand j'étais enfant mon militaire de père a passé de longs mois loin de la maison. Quand je demandais, « quand est-ce qu'il revient? », la réponse était « très bientôt ». En fait, j'étais à un âge où l'on n'a pas encore trop une conscience exacte du temps, mais je sais que la certitude de savoir que mon père allait revenir faisait passer les mois et les semaines plus vite.
C'est un peu la même idée avec Jésus qui nous dit « voici, je viens bientôt ».
Ca fait 2000 ans à peu près que Jésus a fait cette promesse et il n'est toujours pas revenu. 2000 ans que l'Eglise attend le retour de son Seigneur avec une seule certitude: il reviendra car il l'a promis et qu'il est fidèle.
Si vous ne devez retenir qu'une seule chose de cette série de sermons, j'espère que vous aurez compris que l'Apocalypse n'est pas un livre à la Nostradamus qui nous permettrait de sonder les détails de ce qui va arriver. L'Apocalypse est un témoignage rendu à Christ, à sa gloire et à son retour prochain. Dans combien de temps? Je n'en sais rien, personne ne le sait.
Mais nous avons l'assurance que le Seigneur ne tardera pas. Nous n'avons pas à scruter le ciel, comme les disciples le faisaient après son Ascencion, mais nous sommes appelés à lui rester fidèles en l'attendant, à être artisans de son Royaume tout en nous réjouissant de son retour prochain!
Amen.

dimanche 9 mai 2010

APOCALYPSE 21.10-23





21.10
Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. 21.11
Son éclat était semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal.

21.12
Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d'Israël:
21.13
à l'orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l'occident trois portes.
21.14
La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l'agneau.
21.15
Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d'or, afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille.
21.16
La ville avait la forme d'un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales.
21.17
Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d'homme, qui était celle de l'ange.
21.18
La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or pur, semblable à du verre pur. 21.19
Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de pierres précieuses de toute espèce: le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d'émeraude,
21.20
le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d'hyacinthe, le douzième d'améthyste.
21.21
Les douze portes étaient douze perles; chaque porte était d'une seule perle. La place de la ville était d'or pur, comme du verre transparent.
21.22
Je ne vis point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout puissant est son temple, ainsi que l'agneau.
21.23
La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer; car la gloire de Dieu l'éclaire, et l'agneau est son flambeau.



Chers frères et soeurs,

Nous continuons aujourd'hui notre parcours dans le livre de l'Apocalypse. Si vous étiez là dimanche dernier, vous vous êtes sans doute rendu compte que notre texte de ce matin répète en partie celui de la semaine dernière. C'est toujours la vision du ciel qui a été accordée à Jean.
Jean pensait sans doute qu'il allait mourir, exilé et isolé dans l'île de Patmos, rendu inutile dans le plan de Dieu par son bannissement. Mais Dieu lui a donné de grandes choses à voir et à dire. Durant les semaines qui viennent de s'écouler, nous avons vu certaines de ces choses: comment l'Agneau, Jésus, est au centre du trône; comment les 24 anciens et les anges et toutes les créatures l'adorent, comment nous allons vers un nouvelle création où Dieu dera toutes choses nouvelles. Quel changement! Un changement de dimension cosmique!!
Est-ce que vous aimez les changements? Ca dépend lesquels me direz-vous sans doute... Le fait est que des changements, il y en a beaucoup dans nos existences. Souvent nous ne nous y attendons pas, et il n'est pas facile d'y faire face. Mais si nous croyons en Jésus, nous avons l'assurance bénie que le dernier changement qui aura lieu dans nos vies nous amènera au ciel. D'une certaine façon, peu importent les changements, bons ou mauvais, attendus ou inattendus qui vont survenir, une chose est sûre et certaine: notre salut.
Notre salut qui est toujours décrit dans la Bible comme le produit de la foi seule. Que faut-il faire pour être sauvé? Croire au Seigneur Jésus, rien de plus rien de moins. Dans la lettre aux Hébreux, nous lisons que « la foi est l'assurance des choses qu'on espère, la démonstration des choses que l'on ne voit pas. C'est à cause d'elles que les anciens ont reçu un témoignage favorable » (Héb 11.1-2). Ici, et dans la suite de ce passage d'Hébreux, l'auteur nous explique comment les croyants de l'Ancienne Alliance attendaient la venue du Messie, le sauveur que Dieu avait promis. Vous et moi, croyants de la Nouvelle Alliance attendons son retour, quand il viendra « pour juger les vivants et les morts ». En fait, comme Jean le décrit pour nous ce matin,nous attendons la Nouvelle Jérusalem. Nous l'attendons en sachant deux choses:
ses portes sont ouvertes
la gloire de Dieu brille sur elle

Au début de notre passage, nous voyons Jean « transporté en esprit au sommet d'une grande et haute montagne ». Jean est transporté en esprit par ce que la vision qu'il va recevoir est une vision spirituelle, qui n'est pas du domaine du matériel pur. Nous, aussi, nous devons apprendre à considérer ce que nous vivons avec le recul que nous donne la foi. Jean est sur une montagne et il contemple. Cela nous rappelle Moïse qui, sur une montagne, a pu contempler le pays promis avant de mourir. Cela nous montre à quel point les choses de l'Ancien Testament sont très souvent des préfigurations matérielles des réalités spirituelles de la Nouvelle.

La vision qui est donnée à Jean est trop grande pour être contenu par des paramètres humains. Jean voit de nouveau la Nouvelle Jérusalem (nous en avons parlé la semaine dernière, le sermon est sur le blog) et il en donne une description très concrète:
Elle avait un grande et haute muraille. Elle avait douze portes et sur les portes douze anges. (v.12)
Une muraille. A quoi ça sert? A protéger. Nous avons vu dimanche dernier, que ce qui caractérise avant tout la Nouvelle Jérusalem, c'est la présence de Dieu. En fait, en forçant un peu le trait on pourrait dire que là où Dieu est présent, la Nouvelle Jérusalem est déjà présente. Et bien, les murailles nous montrent que si Dieu est avace nous, nous sommes en sécurité. « Le Seigneur est mon roc, ma forteresse et mon libérateur. Il est mon Dieu, le rocher où je me réfugie, mon bouclier, l'arme de ma victoire, ma citadelle ». Ainsi parle David dans le psaume 18, et un chant que nous connaissons bien nous permet de proclamer « c'est un rempart que notre Dieu, une retraite sûre ». Etes-vous fatigués des agressions de la vie? Allez vers le Seigneur!

Jean nous dit aussi que la Nouvelle Jérusalem a des portes. On peut passer par ces portes pour y entrer: on n'a pas à escalader ses hauts murs. Les anges accueillent ceux qui ont achevé leur pélerinage terrestre et vont accèder à la Cité Sainte. La ville compte douze portes: 3 à l'est, 3 au nord, 3 au sud et 3 à l'ouest qui portent les noms des douze tribus d'Israël. Le chiffre 12 revient d'ailleurs constamment dans la description de Jean. Ainsi, la ville a la forme d'un cube de 12000 stades (au passage, peut-être que votre Bible traduit 2200 km: c'est utile en termes de compréhension, mais cela vous fait manquer le fait que les dimensions de la ville sont de 12: le nombre du peuple de Dieu x 1000 le chiffre de l'accomplissement). De la même façon, certaines traductions nous disent que la muraille fait 72 mètres de hauteur. C'est intéressant, mais je préfère savoir que c'est 144 coudées (12x12). Au passage, nous percevons bine là que ces mots n'invitent pas à une interprétation littéraliste!
Tout cela nous rappelle le Tabernacle de l'Ancien Testament. Lui aussi était de forme cubique, et lui aussi était entouré des 12 tribus d'Israël. Et encore une fois, le Tabernacle était le symbole de la présence Dieu!

Nous avons en fait ici une fusion de l'Ancien et du Nouveau Testament. Jean continue et nous dit: la muraille de la ville avait douze fondations; elles portaient les douze noms des douze apôtres de l'Agneau (Jésus) v.14.
La muraille a des fondations. C'est normal, c'est nécessaire: aucun édifice ne peut durer sans fondations solides. Nous avons donc le nom des 12 tribus d'Israël sur les portes et le nom des 12 apôtres sur les fondations. 12, toujours le nombre du peuple de Dieu, uni par la même espérance dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament (je n'en dis pas plus, car nous parlerons de ça le jour de la Pentecôte!).

Notez bien que ce sont les douze apôtres qui sont les fondations de la Cité: pas seulement Pierre comme voudrait nous le faire croire une certaine théologie! Dans sa lettre aux Ephésiens, Paul s'adresse à des chrétiens. Il leur rappelle qu'ils étaient auparavant éloignés et séparés de Dieu m ais que le Seigneur a fait d'eux son peuple « Ainsi vous n'êtes plus des étrangers et des exilés, mais vous êtes des concitoyens des saints, membres de la maison de Dieu. Vous avez été construits sur les fondations constituées par les apôtres et les prohètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre d'angle » 2.20


Jésus-Christ est la pierre d'angle, la base de la construction. C'est quelque chose que nous devons toujours avoir à l'esprit.
Il y en a beaucoup qui essaient de bâtir sur d'autres fondations, comme les enseignements des hommes. Il y en a qui voudrait poser dans l'Eglise une autre pierre d'angle que Jésus. C'est ce qui arrive à chque fois que l'autorité de la Bible est remise en cause, qu'on préfère la remplacer par je ne sais quel discours sans doute plaisant aux oreilles humaines mais qui ne vient pas de Dieu. C'est ce qui arrive quand Jésus n'est plus au centre de la prédication, mais qu'il n'est plus qu'une vague référence d'une moralité gentillette. C'est ce qui arrive quand on fait encore de grandes phrases sur Dieu en oublinat que nous ne peut être connun qu'en Christ.
Faisons bien attention frères et soeurs, l'enjeu est trop important! Si Christ n'est plus la pierre angulaire de notre foi, celle-ci va s'effondrer. Si Christ n'est pas la pierre d'angle, alors vous et moi sommes perdus et le monde n'a plus d'espoir. Dieu nous a donné la victoire en Jésus, par sa croix.
Nous trouvons ces paroles en Colossiens 2:
"Vous qui étiez morts en raison de vos fautes et de l'incirconcision de votre corps, il vous a rendu la vie avec lui. Il nous a pardonné toutes nos fautes. Il a effacé l'acte rédigé contre nous qui nous condamnait par ses prescriptions et il l'a annulé en le clouant à la croix. Il a ainsi dépouillé les dominations et les autorités et les a données publiquement en spectacle en triomphant d'elles par la croix" (2.13-15)

La croix est un des symboles de notre foi chrétienne. C'est parce que par ce qui était un instrument de mort, Jésus a fait un instrument de victoire contre Satan et son pouvoir. Christ a amené son ennemi vaincu à son cortège de triomphe! De nos jours, de plus en plus de gens choisissent leur spiritualité; ils se font de Dieu l'image qui leur convient et l'idée selon laquelle Jésus est le seul chemin du salut et de la libération est de moins en moins acceptable. Alors faisons attention, reston sur nos gardes, car il est facile de flancher, de se laisser influencer par la petite musique du relâchement! Continuons à avoir Jésus comme pierre d'angle de notre foi, et nous pourrons bâtir quelque chose de solide!

Nous avons parlé ce matin de murailles et de portes. Jésus aussi a parlé de portes pour décrire notre salut. Le Seigneur nous dit que nous sommes tous mis devant un chemin, celui de la vie, que nous pouvons prendre, avec l'aide du Saint Esprit. En Matthieu 7.13, Jésus dit « entrez par la porte étroite, car large est la porte et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent pas là. Mais étroite est la porte et resseré le chemin qui mènent à la vie et il y en a peu qui les trouvent ».
Frères et soeurs, entrons pas la porte étroite, qui nous mènera à celles de la Nouvelle Jérusalem. En Christ, nos fautes sont pardonnées et nous pouvons prendre le chemin d'une vie nouvelle. Dieu, dans sa grâce, nous a ouvert la porte.


Jean continue de contempler la cité, et c'est sans doute une vision grandiose.


Mais ce qu'il y a de plus beau c'est ce verset qui dit qu'elle « rayonnait de la gloire de Dieu » (v.11). En fait, littéralement, il faudrait traduire « elle avait la gloire de Dieu ». Une gloire, une lumière que l'apôtre va plus loin comparer à celle des pierres précieuses (21.18-20, ce qui nous renvoie aussi à l'Ancien Testament).
Plusieurs choses nous aident à mieux comprendre cet aspect de la gloire de Dieu.
D'une part, il n'y a plus de temple dans la Nouvelle Jérusalem (v.22). Rappelez-vous que pour les Juifs, le temple de Jérusalem était le centre de la vie religieuse, là où ils venaient en pélerinage pour les grandes fêtes et pour apporter leurs sacrifices. Et bien dan sla Nouvelle Jérusalem il n'y a plus de temple car « le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l'agneau ».
C'est une des grandes vérités de la Nouvelle Alliance: ceux qui adorent Dieu l'adorent en esprit et en vérité. Nous n'avons plus à passer par des rituels formalistes, nous n'avons plus à faire des milliers de kilomètres pour nous trouver dans un endroit précis: notre louange est spirituelle. La gloire de Dieu ne se trouve plus cantonnée dans le saint des saints, mais elle a été déversée sur chacun de nous. C'est que cette gloire a un élement principal. Quand Moïse a demandé à Dieu de lui montrer sa gloire, le Seigneur a répondu ainsi « je ferai passer devant toi toute ma bonté et je proclamerai devant toi le nom du Seigneur; je ferai grâce à qui je ferai grâce, et j'aurai compssion de qui j'aurai compassion » (Exode 33.19). Bonté, grâce, compassion, tout cela est si rare dans le monde d'aujourd'hui...

Et bien Dieu nous dit que ces choses font partie de sa gloire. La gloire de notre Dieu, c'est la compassion, la grâce,la bonté, l'amour en un mot. Dieu nous a montré complètement sa gloire en nous donnant son Fils Jésus-Christ pour être notre Sauveur, il nous a montré l'étendue de sa grâce et de sa compassion à nous qui étions des pécheurs.

L'autre élément dont je voulais vous parler pour mieux comprendre la gloire est une autre absence: celle de la Lune et du Soleil (v.23). La ville n'a pas besoin du soleil ni de la lune pour y briller, car la gloire de Dieu l'éclaire et sa lampe, c'est l'agneau. C'est une référence claire au livre d'Esaïe « tu n'auras plus le soleil pour lumière pendant le jour, ce ne sera plus la lune qui t'éclairera de sa clarté, c'est le Seigneur qui sera ta lumière pour toujours, c'est ton Dieu qui sera ta gloire » (Es 60.19).
Dieu nous a donné sa lumière. Jésus a dit « Je suis la lumière du monde. Celui me suit ne marchera jamais dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8.12).

Nous voyons dès maintenant la gloire et la lumière de Dieu dans l'amour qu'il nous a montré en Christ. Si les circonstances de vos vies vous font douter, si vous ne voyez rien de glorieux, si vous avez l'impression d'avancer dans les ténèbres tournez vous vers Jésus, celui qui vous ouvre les portes de la Nouvelle Jérusalem et qui vous dit « viens! ».

samedi 1 mai 2010

APOCALYPSE 21.1-6





21.1
Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus.
21.2 Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux.
21.3 Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux.
21.4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.
21.5 Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris; car ces paroles sont certaines et véritables.
21.6 Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement.




Chers frères et soeurs en Christ,

Ca fait un certain temps que les gens de notre génération sont mariés mais je me souviens bien que plusieurs fois, les nouvelles épouses ont ignoré jusqu'au dernier instant la destination de leur voyage de noces.
Ce n'est pas la même chose avec l'Eglise, qui est l'épouse de Christ. L'Eglise , qui est composée de tous les vrais chrétiens, sait où elle va: vers le ciel. C'est là notre destination finale, notre ligne d'horizon en tant que croyants. Peu impote les circonstances de nos vies, si nous avons placé notre foi en Jésus-Christ, c'est là-bas qu'il nous mène.
Mais, le ciel, c'est comment? Notre texte de l'Apocalypse de ce dimanche nous aide à le comprendre un peu mieux. C'est la septième vision qu'a reçu l'apôtre Jean: le Ciel. C'est aussi la dernière.

Il est difficile d'examiner de façon complète tous les aspects de cette vision, et ce que nous allons faire ensemble c'est nous concentrer sur trois pistes qu'elle nous apporte.

Tout d'abord, nous voyons de nouveaux cieux et une nouvelle terre. Dieu annonce ce qu'il va faire et il veut que nous en saisissions l'étendue. Le Seigneur ne va pas se contenter de réparer notre vieux monde. Ce n'est pas un rafistolage : il va en créer un nouveau. La radicalité de cette nouvelle création, sa différence fondamentale avec l'ancienne, on la trouve dans un détail: la mer a disparu.
Si vous êtes amateur de surf ou de plongée, vous le regretterez peut-être. Mais ce que nous avons là, ce n'est pas une description physique, topographique d'une sorte de paradis de vacances que Dieu crée pour nous, type « beau gîte tout confort, accès à la plage en 5 minutes ».
Ce que cette vision veut nous faire comprendre, c'est l'impact de la présence de Dieu dans le monde. En effet, la mer (les vastes étendues d'eau de façon générale) est souvent dans la Bible le symbole des forces du chaos et de la mort. C'est pour cela que quand Jésus a marché sur l'eau, ce n'était pas un tour de magie: il voulait nous montrer qu'il était maître de la mort et que celle-ci ne pourrait le vaincre. Et c'est parce qu'il avait cette puissance te qu'il voulait la déverser pour nous qu'il a dit à ce moment là « N'ayez pas peur » à ses disciples effrayés.
N'ayons pas peur, frères et soeurs. Nous vivons dans un monde dur, cruel mais il ne durera pas éternellement. Dieu va créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre? A quoi ressembleront-ils exactement? Nous n'en savons rien, mais Dieu et ceux qui lui appartiennent seront tous réunis pour y vivre.

Il y a une seconde image: celle de la cité sainte, la Nouvelle Jérusalem. Au centre du cile pour ainsi dire, il y a une ville. Pour un gars de la campagne comme moi, c'est très dur à accepter. Cette ville, les chapitres 21 et 22 la décrivent à la fois comme le cadre de vie des croyants de la nouvelle création et comme cette communauté elle-même. Nous habiterons la Nouvelle Jérusalem et nous serons la Nouvelle Jérusalem.
Et, encore une fois, ce qui caractèrise le plus la Nouvelle Jérusalem, c'est la présence de Dieu.

Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux (21.3).
Le tabernacle, c'était la demeure de Dieu dans l'Ancienne Alliance, lorsqu'il avançait avec son peuple. De même, en Jean 1.14, comme nous l'avons vu dans les études bibliques de Saint-Maixent il est littéralement dit qu'en Jésus Dieu a « tabernaclé » parmi nous, il a habité parmi nous.

Elle sera sans doute magnifique cette Jérusalem céleste quand nous y serons. Mais le plus important est de savoir qu'alors nous serons au plus près de Dieu ou, plutôt, que Dieu sera tout proche de nous. Et c'est Dieu qui commence ce mouvement. Notez que la Nouvelle Jérusalem descend: ce n'est pas nous qui montons.
Dieu vient vers son peuple pour être avec lui. Sa présence n'est plus celle du tabernale ou du temple de Jérusalem. Il y a une proximité nouvelle, comme celle d'un père pour ses enfants, un père qui prend soin de ses enfants qu'il aime. A ce moment:

21.4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.

Certains ne veulent plus parler du ciel. Ils disent que l'Eglise s'est trop longtemps servi de versets comme celui que nous venons de lire pour dire aux plus pauvres: « vous êtes misérables et exploités? C'est très triste mais après tout, l'essentiel pour le Chrétien, c'est le Ciel ». Ils ont raison, mais hélas, la réaction à cette tendance néfaste ne s'est pas vraiment plus positive. Ce n'est pas parce qu'on va contre une erreur qu'on est dans la vérité.
L'Eglise a voulu cessé d'avoir un torticolis à force de regarder vers le Ciel et elle décidé de mettre les mains dans le cambouis des luttes politico-sociales (de droite ou de gauche).Mais le problème, c'est que ce genre de combat tend toujours à vouloir amener le paradis sur Terre. C'est ce que promettait, entre autres, le Marxisme. On a vu les résultats...Je crois que la vision de Jean nous appelle à un pessimisme: il ne s'agit pas de dire que nous ne devons rien faire pour répondre aux grands problèmes humains en tant que citoyens, mais en tant que Chrétiens nous devons aussi toujours nous rappeler qu'aucun système politique ou social n'apporttera jamais le bonheur complet à l'humanité.

C'est Dieu seul qui pourra essuyer toutes nos larmes. Il le pourra parce que, comme nous le montre la troisième partie de la vision, c'est lui qui dirige l'ensemble de l'histoire te donc aussi nos vies personnelles:

21.5 Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris; car ces paroles sont certaines et véritables.
21.6 Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin.

« Je fais toutes choses nouvelles ». C'est un des messages clés qui traverse le livre de l'Apocalypse. « c'est fait »: ce sont des paroles qui font clairement écho au « tout est accompli » que Jésus a prononcé avant de mourir.
Le plan du salut est achevé. La Bible commence avec l'introduction du chaos dans la création et s'achève avec la restaurationde toutes par la puissance de Dieu.Ce sont presque les dernières paroles de l'Ecriture Sainte, mais elles ne sont pas un point final. Au contraire, elles sont une porte ouverte sur la vraie vie.
La vraie vie, voilà ce que tous les humains recherchent en réalité, quelque soit la forme que prend leur recherche. Et Dieu veut nous donner cette vraie vie:
A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement.
Essuyer les larmes, ça veut dire guérir notre passé. Donner à boire l'eau de la vie, c'est assurer notre futur. Et c'est Dieu en fait qui se donne. Il se donne en Jésus qui offre à tous ceux qui croient en lui le pardon de leurs fautes. Dieu se donne: gratuitement, sans que nous ayions à payer un prix quelconque.
Vous connaissez sans doute ces annonces « recevez votre livre gratuitement ». Vous vous en méfiez sans doute, parce que vous savez qu'en fait la compagnie qui vous le propose veut vous vendre quelque chose d'autre.
Et je crois que nous pouvons parfois avoir la même attitude face à la grâce de Dieu. Nous pouvons nous dire « si çe ne coûte rien, c'est que ça n'a pas de valeur » ou bien encor « il n'y a que ce que j'ai payé qui est à moi ».
Mais dans le Royaume de Dieu, il n'y a que ce que nous avons reçu qui est vraiment à nous. La question est: est-ce que nous avons vraiment soif? Est-ce que nous voulons être rassasiés? Est-ce que nous voulons boire de cette eau de vie que le Seigneur veut nous offrir?

Ce tetxe invite notre réponse. Réponse à l'offre du salut que Dieu nous adresse. Réponse aussi, en tant que croyants, à la réalité qui est décrite dans ce passage. Pour résumer,
-la nouvelle création n'est pas quelque chose que nous accomplissons. Ce n'est pas à nous de la façonner de la contruire. Encore une fois, comme nous l'avons déjà vu tout à l'heure, ce n'est pas à nous d'amener la Nouvelle Jérusalem sur la terre. A chaque fois que l'Eglise a essayé de le faire, ça s'est mal passé. Et à chaque fois que des idéologies non-chrétiennes ont essyé d'apporter le bonheur universel les résultats ont été tout aussi désastreux.
-le fait que nous attendiosn l'avènement de cette nouvelle création n'implique pas que nous cessions de nous préocupper de l'ancienne. Quand j'entends des chrétiens dire que nous ne devons pas nous occuper de l'urgence climatique parce que de toute façon ce monde est appelé à disparaître bientôt, j'ai envie de hurler. La Nouvelle Création n'est pas une sorte de Plan B, une roue de secours, le moyen pour nous de nous laver les mains de ce qui peut arriver dans notre société.
La Nouvelle Création, encore une fois, c'est la pleine présence de Dieu parmi son peuple. Mais de cette présence, nous avons déjà les prémices. Paul dit en Corinthiens « si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle création » (2 Co 5.17). Tous ceux qui sont entrés par Jésus dans l'amour de Dieu sont de mini nouvelles créations parce qu'ils connaissent la présence de Dieu. Ils réalisent « je sais que Dieu m'aime, qu'il m'a racheté par le sang précieux de son Fils bien-aimé et qu'il veille sur moi ».
Mais il y a plus, beaucoup plus. Car ceux qui sont de nouvelles créations, ceux qui sont marqués par la présence de Dieu dans leur existence vont aussi être les témoins de cette présence dans le monde.
Cette présence elle commence par notre témoignage quand nous partageons la Bonne Nouvelle avec nos amis, nos voisins. Elle commence quand l'Eglise fait ce qu'elle a à faire pour sécher les larmes de ceux qui pleurent. A ce moment là, Dieu commence sa nouvelle création.
Une nouvelle création que l'on peut deviner dans toute église qui est une communauté centrée sur la Parole et l'amour fraternel est vécu.
Une nouvelle création que l'on peut deviner dans le culte et la prière de l'église locale rassemblée autour de son Seigneur.
Une nouvelle création dont nous voyons les premier signes quand Dieu rassemble le peuple qui lui appartient dans l'église et qu'il y monte sa puissance, pour le salut des humains et pour sa plus grande gloire.

Amen.